Quels traitements et quels spécialistes ?

Relations

Première cause de mortalité dans le monde, les maladies cardio-vasculaires se traitent grâce à des médicaments ou une intervention chirurgicale.

140 000 : c’est le nombre de décès provoqués chaque année en France par les maladies cardio-vasculaires ou cardio-neurovasculaires, comme l’infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Malgré une chute de la mortalité constatée depuis les quatre dernières décennies, ces maladies nécessitent un suivi régulier et des traitements sur mesure.

AVC : réduire les caillots

Les AVC peuvent avoir deux origines différentes. Les AVC ischémiques, qui représentent 85 % des attaques, sont provoqués par l’obturation d’un vaisseau du cerveau par un caillot. Beaucoup moins fréquents, les AVC hémorragiques prennent la forme d’un saignement dans le cerveau après la rupture d’un vaisseau sanguin.

En présence d’un accident vasculaire cérébral ischémique, le traitement en urgence consiste à perfuser le plus tôt possible un médicament qui aura pour effet de détruire le caillot obstruant l'artère cérébrale. Lorsqu’il bouche une grosse artère intracrânienne, les chirurgiens le retirent grâce à un dispositif mécanique sous contrôle radioscopique.

Après un AVC ischémique, des médicaments qui empêchent l’agrégation des plaquettes sont prescrits pour prévenir la formation des caillots. Des anticoagulants peuvent aussi être prescrits dans certains cas, toujours dans un objectif de prévention mais aussi pour éviter que les caillots existants grossissent.

En ce qui concerne les AVC hémorragiques, les facteurs de risque sont l’hypertension artérielle, un taux trop élevé de cholestérol, le tabac, le diabète ou l’alcool, le surpoids, le manque d’exercice, un anévrisme ou un traumatisme. Ils sont traités sans traitement anticoagulant, mais l’hématome peut être évacué de façon chirurgicale. Plus le patient est traité tôt, plus ses chances de survie et de guérison sont élevées.

Infarctus du myocarde : une urgence absolue

Quand l’équipe médicale du Samu constate un infarctus du myocarde après avoir réalisé un électrocardiogramme, son objectif est de rétablir au plus vite la circulation sanguine dans l'artère coronaire obstruée.

Si un traitement médicamenteux suffit quand le sang circule encore, il n’est pas indiqué quand les artères sont totalement bouchées. Les équipes médicales doivent alors détruire le caillot grâce à une perfusion médicamenteuse ou réaliser une angioplastie coronarienne. Cette intervention consiste à introduire une petite sonde qui, grâce à un ballonnet gonflable, permet de rétablir la circulation artérielle en agrandissant l’artère rétrécie. Cette intervention peut être accompagnée de la pose de stents, des petits treillis mécaniques qui maintiennent l’artère ouverte lorsque le ballonnet est retiré.

Après la dilatation de l’artère bouchée, le traitement au long cours associe des bêta-bloquants, des antiagrégants plaquettaires et des statines qui réduisent la fabrication du cholestérol par le foie (souvent responsable de l’infarctus du myocarde). Enfin, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion agissent sur certaines hormones qui régulent la tension artérielle. Un tel traitement est associé à une modification de l’hygiène de vie basée sur une alimentation équilibrée, l’arrêt du tabac, l’arrêt de la consommation d’alcool et la pratique d'une activité physique adaptée.

Les spécialistes du cœur

Premier et principal interlocuteur, le médecin généraliste s’occupe du suivi médical, fait subir des examens, prescrit un traitement et donne des conseils concernant l’alimentation et l’activité physique. Dans certains cas, il peut orienter ses patients vers un cardiologue, qui suit les personnes ayant déjà souffert d’une maladie coronarienne, présentant des antécédents familiaux ou des facteurs de risque élevés, ou encore vers un nutritionniste ou un diététicien, spécialistes du rééquilibrage alimentaire.