Les différents types de traitements et leurs conséquences

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Pathologie en passe de devenir chronique, le cancer est le mal du siècle. Cependant, des traitements de plus en plus performants — mais aussi dotés d’effets secondaires — permettent de le guérir ou de contrôler son développement.

Chirurgie, chimiothérapie, immunothérapie, radiothérapie et hormonothérapie : les traitements du cancer sont proposés au cas par cas en fonction du type de cancer, de son étendue, de l’âge de la personne et de son état de santé.

Chimiothérapie : le traitement de référence

La chimiothérapie est basée sur l’utilisation de médicaments qui tuent les cellules cancéreuses ou qui en limitent le développement en attaquant leur matériel génétique. Ce faisant, ces médicaments, administrés le plus souvent par l’intermédiaire d’une perfusion lente, détruisent aussi les cellules saines environnantes occasionnant des effets secondaires comme la perte des cheveux, les vomissements ou une grande fatigue. Si la chimiothérapie peut être utilisée seule, elle est le plus souvent associée à d’autres traitements telles la chirurgie ou la radiothérapie.

Radiothérapie : des rayons contre les tumeurs

Traitement relativement ancien du cancer, la radiothérapie consiste à bombarder la tumeur de photons et d’électrons. Ces particules provoquent ainsi des cassures dans l’ADN des cellules cancéreuses et donc parfois leur destruction. Permettant de diminuer la taille d’une tumeur avant une intervention chirurgicale, la radiothérapie permet aussi de réduire le risque de récidive. Ses principaux effets secondaires sont la perte d’appétit, la fatigue, les nausées et les vomissements, la sécheresse buccale et la baisse du nombre de cellules sanguines.

Hormonothérapie : limiter l’action des hormones

Certains cancers comme celui de l’utérus, de la prostate ou du sein sont dits « hormono-dépendants », c’est à dire qu’ils peuvent se développer plus facilement sous l’effet des hormones. L’hormonothérapie a pour objectif de freiner la croissance des cellules cancéreuses, voire de les faire diminuer en bloquant la production d’hormones ou leur mode d’action. Ce traitement, qui est généralement associé à la radiothérapie ou à la chimiothérapie, permet de diminuer le risque de récidive et de métastases. Prescrite pendant une longue période, l’hormonothérapie a elle aussi son cortège d’effets secondaires comme la fatigue, les nausées, la prise de poids, les bouffées de chaleur, les douleurs musculaires ou encore la baisse de la libido et l’altération de la fertilité.

Thérapies ciblées : perturber le fonctionnement des cellules cancéreuses

Ayant pour mission de freiner le développement ou la propagation des cellules cancéreuses, les thérapies ciblées bloquent la transmission de certaines informations au sein de ces dernières. Elles peuvent ainsi perturber les facteurs de croissance, les récepteurs ou d’autres éléments présents à l’intérieur des cellules cancéreuses. Leurs effets indésirables sont de la diarrhée, des nausées et vomissements, une grande fatigue et des phénomènes de toxicité au niveau du sang, de la peau ou du cœur.

Chirurgie : le traitement le plus fréquent

Plus de la moitié des personnes qui souffrent d’un cancer sont guéries grâce à une intervention chirurgicale. Si elle permet de traiter certains types de cancers, la chirurgie ne représente pas la panacée non plus car certaines tumeurs sont localisées dans des zones inaccessibles ou certains cancers comme les lymphomes ne peuvent être guéris grâce à cette méthode. Souvent associée à la radiothérapie ou à la chimiothérapie, la chirurgie présente les effets indésirables suivants : fatigue, perte d’appétit, ecchymoses, suintements, gonflements, infections, etc.

La révolution de l’immunothérapie

L’immunothérapie consiste à utiliser des cellules tueuses du système immunitaire pour détruire les cellules cancéreuses. Utilisée seule ou en association avec la radiothérapie ou la chimiothérapie, elle permet de traiter pour l’instant certains types de cancers au stade métastatique ou inopérables mais aussi de prévenir les risques de rechute. Autre espoir, la radio-immunothérapie, qui associe l’immunothérapie et des atomes radioactifs émettant des particules alpha, permet de détruire les cellules cancéreuses de façon ciblée sans atteindre les cellules environnantes.