Veuve ou veuf suite au décès par Covid-19

Femme assise sur une balançoire à côté d'une autre balançoire vide devant un coucher de soleil.

La perte d’un conjoint est un événement dévastateur et traumatisant qui plonge le conjoint survivant dans un profond désarroi et parfois même dans une précarité inattendue. La pandémie de Covid-19 à l’origine de milliers de décès, parfois brutaux, a entraîné cette situation pour de nombreuses personnes, notamment parmi les plus âgés. Les mesures sanitaires imposées par cette crise ont, de surcroit, rendu particulièrement difficile le travail de deuil pour les proches.

La remodélisation de la mort et de ses rites

L'épidémie a bouleversé l’organisation des rites funéraires tels que nous les connaissons. Impossibilité de voir le corps et de se recueillir auprès de lui, cérémonies restreintes, obsèques différées dans certains cas. Or sans ces rituels traditionnels, il devient très délicat de libérer ses émotions, de surpasser ses sentiments de colère ou de peur pour amorcer un chemin de deuil réparateur. Toutefois, certains rituels de substitution, symboliques, comme se réunir en famille par écrans interposés, cultiver le souvenir du défunt à travers des photographies par exemple ou encore allumer des bougies, peuvent permettre de soulager la peine et de réconforter les proches.

Au-delà de ces impacts psychologiques, d’autres facteurs de risque peuvent fragiliser encore davantage les personnes veuves de leur conjoint. En l’absence de famille et d’enfants par exemple, l’isolement est à redouter. De plus, si le conjoint survivant dépendait financièrement de son conjoint décédé, l’équilibre financier peut être rompu, ajoutant une vulnérabilité matérielle à une souffrance morale déjà importante.

Certaines aides financières peuvent être sollicitées

Pour aider les personnes veuves et veufs à affronter la mort d'un proche, l'Assurance Maladie a fait évoluer vers plus de simplicité les démarches de déclaration du décès et de remboursement des derniers frais de santé du défunt. Sous certaines conditions, un capital décès peut même être versé aux héritiers du défunt cotisant au régime général de la sécurité sociale afin de les aider à faire face aux frais liés au décès d'un proche. Les bénéficiaires de cette aide sont les personnes à la charge effective, totale et permanente du défunt au jour de son décès, en d’autres termes, les proches dépendant financièrement de la personne décédée. Le conjoint survivant peut donc théoriquement solliciter cette aide sous 1 mois auprès de l’Assurance Maladie s’il dépendait financièrement de son conjoint décédé. Enfin, la Caisse d’Allocations Familiales peut accorder, sous certaines conditions l’allocation de soutien familial. De même, les caisses de retraite peuvent attribuer, si le conjoint survivant y est éligible là encore, une allocation de veuvage ou une pension de réversion.