Comment gérer la disparition d’un parent ?

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Perdre l’un de ses parents est un événement unique et un tournant de vie majeur. Il est cependant possible d’affronter plus sereinement cette épreuve très difficile.

Un deuil spécifique avec un grand sentiment de vulnérabilité

Perdre l’un de ses parents, c’est un deuil particulier : c’est perdre une personne aimée mais c’est aussi perdre la base de notre identité, le principal témoin de notre histoire, l’un de nos piliers. C’est même voir disparaître l’enfant que nous avons été, l’enfant qui pouvait compter sur son père ou sur sa mère pour le protéger, le soutenir, le comprendre. Un sentiment d’insécurité et d’abandon peut envahir la personne qui perd un parent. Perdre ses parents, c’est aussi prendre conscience de sa propre finalité.

Il faut en plus faire face à la grande tristesse du parent survivant si les parents étaient en couple : on ne peut plus s’appuyer comme un enfant sur lui car il se trouve alors dans une grande détresse.

S’appuyer sur ses frères et sœurs si on en a

Les frères et sœurs sont des interlocuteurs privilégiés en cas de deuil d’un parent. Ils ont tous une histoire et des souvenirs en commun, et le fait de pouvoir évoquer avec eux les qualités ou les défauts, les habitudes du parent disparu, ses derniers moments est une façon de lutter contre le sentiment d’abandon.

Prendre le temps de faire son deuil

Faire le deuil de ses parents est un long processus. Il n’y a pas de rythme type pour un deuil. Il vous faudra peut-être par exemple beaucoup de temps pour pouvoir regarder des photographies ou trier les affaires de la personne disparue. Prenez le temps qu’il faut. Garder vivante la mémoire du parent défunt peut aider à vivre son deuil : perpétuer le voyage que le couple faisait tous les ans, préparer les recettes de son papa ou de sa maman, jouer à un jeu qu’il aimait, porter l’un de ses bijoux, utiliser sa tasse préférée…

Gérer les regrets et la culpabilité

Le deuil d’un parent peut s’accompagner de culpabilité, de regrets (« J’aurais dû partager plus de choses avec lui/elle… »).  Il est normal de ressentir ce genre d’émotions. Pour les surmonter, mieux vaut les nommer et essayer de les comprendre. Et en parler.

Se souvenir que notre parent nous aimait et ne voudrait pas nous voir malheureux

Ce qui peut aussi aider à surmonter le deuil d’un parent et à ne pas se laisser envahir par la tristesse est de se rappeler combien notre parent nous aimait et n’aimerait pas nous voir sombrer dans la dépression. Essayez de profiter malgré tout des petits bonheurs du quotidien, en pensant à lui.

Se confier à des proches

Il est important de pouvoir nous appuyer sur notre conjoint(e) et des amis. Si le deuil est très difficile, une thérapie avec un thérapeute spécialisé dans le deuil ou rejoindre un groupe de soutien aux personnes endeuillées peut être utile. Des groupes d’entraide pour les personnes en deuil sont mis en place par des associations — comme les associations Jusqu’à la mort accompagner la vie (JALMALV) et Dialogue & Solidarité ou la Fédération européenne vivre son deuil (FEVSD).

Que répondre quand nos enfants perdent leurs grands-parents ?

Lorsqu’ils perdent l’un de leurs grands-parents, les enfants aussi doivent faire leur deuil. Quel que soit leur âge, il est important de leur exposer ce qui se passe en utilisant les bons termes (utilisez le mot « mort » et non « endormi » ou « parti », ce qui pourrait les inquiéter) et d’exprimer ce que l’on ressent, mais aussi de répondre à leurs questions et de se montrer disponible pour écouter leur ressenti afin qu’ils puissent dévoiler leur peine. Les enfants peuvent voir le corps du défunt et assister à l’enterrement s’ils le souhaitent, mais il est indispensable au préalable de leur expliquer ce qu’ils vont voir et vivre.