Se reconstruire après un licenciement pour faute

Succession

Un licenciement pour faute est une épreuve qu’il ne faut pas sous-estimer en raison des répercussions profondes qu’elle peut avoir sur l’estime de soi. Apprenez à faire face et à repartir du bon pied.

Le licenciement pour faute est généralement subi par le salarié, car il est toujours à l’initiative de l’employeur. Contrairement au licenciement pour raison économique, il met en doute les compétences et/ou l’attitude de l’employé. Cet événement, souvent extrêmement violent et déstabilisant, peut être vécu comme un véritable échec, mais aussi freiner le retour à l’emploi. Pour gérer au mieux cette situation délicate, voici trois solutions essentielles.

Faire le point

Comment en êtes-vous arrivé là ? Il est vraiment important que vous vous posiez la question dans les jours qui suivent votre départ de l’entreprise, en toute franchise et en restant factuel, sans vous accabler de tous les torts. Essayez d’isoler les actes et les paroles qui ont pu vous mettre sur la sellette, les émotions (énervement, fatigue, démotivation) qui y étaient associées, vos éventuels manquements. L’idéal est de faire ce point pendant un petit break, au vert si possible. Se relancer immédiatement dans une recherche d’emploi après un licenciement pour faute n’est pas forcément une bonne idée ; il est primordial dans un premier temps de « digérer ». Cette étape fait partie intégrante du processus de reconstruction. 

Rebondir

Une fois que vous aurez diagnostiqué les causes du licenciement pour faute et que vous en aurez tiré les enseignements utiles, penchez-vous sans tarder sur votre avenir professionnel, de manière à ne pas vous installer dans l’inaction. Deux choix s’ouvrent à vous : poursuivre votre plan de carrière dans le même secteur ou changer de voie. Un licenciement peut en effet être l’occasion de se réorienter, surtout si, en analysant ses raisons, on est arrivé à la conclusion que ce secteur ou ce poste n’était pas une source d’épanouissement, quelle que soit l’entreprise. Une réorientation peut alors se vivre comme un second souffle et permet en outre de prendre de la distance avec cette mauvaise expérience. Attention, il ne s’agit pas toutefois d’essayer de se soustraire à une saine remise en question.

Assumer lors d’un entretien d’embauche

Dans un entretien accordé à BFMTV, Bérangère Touchemann, coach de carrière, l’affirme : « Il faut être honnête sur son parcours et dire la vérité. » Quand bien même elle ne vous présente pas sous votre meilleur jour. Quel risque prend-on si on ment, même par omission ? Celui de se retrouver pris en défaut ensuite et de souffrir d’une image écornée. La suspicion peut aussi s’installer : si vous avez tu votre licenciement pour faute, qu’avez-vous caché d’autre ? Mieux vaut rapidement expliquer comment vous avez quitté votre ancien travail, sans vous faire passer pour une victime (évitez la diatribe à charge contre votre ancienne entreprise ou votre ancien chef), mais en insistant sur ce que cette expérience malheureuse vous a apporté, sur vos atouts, votre capacité de résilience, vos compétences… Le plus simple est de bien préparer l’entretien sur ces points.

Quand envisager une aide extérieure ?

Un licenciement pour faute peut être dévastateur sur le plan psychologique, surtout si l’on s’est senti injustement sanctionné ou si l’on manque de confiance en soi. Les plus fragilisés par cette épreuve pourront se faire aider par un spécialiste (psychologue, coach…), l’idée étant de ne pas sombrer dans une dépression qui ne ferait qu’entraver la reconstruction, et donc de rebondir en démarrant une nouvelle activité professionnelle. Si vous sentez que vous ne parvenez pas à refaire surface quelques semaines après le licenciement, c’est le moment de consulter.